Relique de Sainte Marguerite Marie dans notre diocèse
C’est avec une grande joie que notre diocèse accueillera, du 21 novembre au 14 décembre, les reliques de sainte Marguerite-Marie Alacoque, apôtre du Cœur de Jésus. Cette venue exceptionnelle est une occasion de grâce et de prière pour tous les fidèles. Durant cette période, les reliques se déplaceront dans plusieurs paroisses de notre diocèse, offrant à chacun la possibilité de venir se recueillir, confier ses intentions et raviver sa foi à l’école du Cœur de Jésus, si cher à sainte Marguerite-Marie. Que ce temps de pèlerinage soit pour notre communauté un moment de renouveau spirituel, de paix et d’unité dans l’amour du Christ.
👉Lundi 24/11 à 14h00 au mercredi 26 en soirée – Paroisse Brest Élorn-Saints Pierre et St Paul
👉Lundi 1/12 au mercredi 3/12 en soirée – Paroisse Notre Dame de Tout Remède en Pays de Landerneau
👉Mardi 9/12 après-midi au mercredi 10/12 – Paroisse Notre Dame du Folgoët – Les Abers Côte des Légendes
Notre Dame de Paris
Frère Roger, ofm (Paul Le Ber, 1920-1945)
Né le 1er avril 1920 à Landivisiau, deuxième de cinq enfants d’une famille de commerçants, Paul Le Ber fut baptisé le 4 avril en l’église Saint-Thivisiau. Scolarisé à l’école Saint-Joseph de Landivisiau, il part ensuite au Petit séminaire franciscain de Fontenay-sous-Bois dans l’actuel Val-de-Marne.
À l’automne 1939, Paul entre au noviciat franciscain d’Amiens. Un de ses frères l’y a précédé. Il prend, en religion, le nom de Frère Roger. Après avoir prononcé ses premiers vœux le 17 décembre 1940 au monastère de Kermabeuzen à Quimper, il étudie la théologie au scolasticat de Carrières-sous-Poissy. Ses frères franciscains gardent le lui le souvenir d’un jeune homme humble et au service de tous : « Très gentil, très spontané, très serviable et plein de sens surnaturel ». « C’était une ombre. On ne savait pas qu’il était là. Il était toujours là quand on avait besoin de quelqu’un, d’un frère. Jamais il ne s’imposait. Un naturel renfermé, mais un homme apaisé. Toujours un peu perdu dans sa méditation ».
Réquisitionné au titre du Service du Travail Obligatoire (STO) en juin 1943, il se prépare à partir en Allemagne en travaillant à la gare de triage d’Achères (Yvelines). Il arrive à Cologne le 17 septembre 1943 en tant qu’ouvrier journalier affecté aux marchandises pour le Rail Allemand.
Frère Roger y retrouve d’autres compagnons franciscains français ; ils seront bientôt surnommés « les 12 alouettes » (cf "Nous étions douze" de Eloi Leclerc) ou encore « les 12 apôtres de Cologne ». Ils vivent dans un baraquement de travailleurs forcés comme s’ils étaient dans un cloître, au camp Roland, entre l’actuelle station de tramway Geldernstrasse et l’hôpital des Sœurs-de-Saint-Vincent à Nippes, un quartier nord de Cologne, puis dans le camp Grenzstrasse. Les 12 Franciscains organisent des services religieux, des réunions et l’entraide des travailleurs forcés, ce qui était illégal aux yeux des SS.
Ils furent arrêtés le 13 juillet 1944 par la Gestapo et, après interrogatoire à la prison de Brauweiler et une courte détention au camp de Cologne-Deutz, transférés le 16 septembre 1944 au camp de Buchenwald. Paul Le Ber y reçoit le matricule No 81.747.
À partir du 13 novembre 1944, Fr. Roger travailla comme prisonnier au Kommando Langenstein-Zwieberge à la production d’armes (V1 et V2) des avions et moteurs Junkers. L’espérance de vie, pour ceux qui avaient le malheur d’y travailler, n’était que de quelques semaines. Frère Roger y épuisa ses dernières forces. Il quitta le camp que les SS évacuaient le 7 avril 1945 dans une colonne de prisonniers. Épuisé, frère Roger se traînait péniblement en queue de colonne. Lorsqu’il tomba d’épuisement le 12 avril 1945, la balle d’un S.S. l’acheva.
« Il [fr. Roger] a vécu héroïquement et chrétiennement la fin de son existence. Il s’est librement surpassé dans le témoignage, en offrant sa vie au Christ et à ses frères. Le fait qu’il ait pu être auparavant un “chrétien ordinaire” avec ses qualités et ses faiblesses (Dieu seul en est juge !) ne diminue en rien la valeur de sa charité et de son sacrifice » (lettre de fr. Luc Matthieu, ofm, ministre provincial, 20 septembre 1991).
La mort tragique de Frère Roger Le Ber n’est nullement séparable de celle d’une cinquantaine d’autres “martyrs du STO” — prêtres, religieux, séminaristes, scouts et jocistes — victimes de la persécution décrétée le 3 décembre 1943 contre l’apostolat catholique français en Allemagne nazie. Leur canonisation en tant que martyrs de la foi est en préparation depuis 1988, à la suite de la béatification en 1987 de Marcel Callo, scout et jociste du diocèse de Rennes, décédé le 19 mars 1945 au camp de Mauthausen. Ces témoins de l’Évangile seront solennellement béatifiés le 13 décembre 2025 à Notre-Dame de Paris.
Signaler une grâce reçue :
Si une grâce particulière, comme une guérison inexplicable, survenait dans votre entourage suite à l’invocation du frère Roger LE BER, vous apporteriez une aide importante à sa cause de canonisation en la signalant
soit à la Chancellerie de l’évêché de Quimper :
par courrier : Monsieur le Chancelier, Evêché, 3 rue de Rosmadec 29018 Quimper cédex
par email : chancellerie @ diocese-quimper.fr
soit à la postulation générale des Frères Franciscains à Rome :
postgen @ ofm.org
Bibliographie :
- abbé Pierre Cariou, Bienheureux de la déportation, Bannalec, imprimerie régionale, 2001, p. 183-184 ;
- Mgr Charles Molette, “En haine de l’Evangile”. Victimes du décret de persécution nazi du 3 décembre 1943 contre l’apostolat catholique français à l’œuvre parmi les travailleurs requis en Allemagne (1943-1945), Paris, A. Fayard, 1993, p. 125, 196 et 293-296 ;
- Mgr Charles Molette, Fratres martyrum sumus : Martyrs de la résistance spirituelle victimes de la persécution nazie décrétée le 3 décembre 1943. Dossiers personnels des cinquante candidats à la béatification replacés dans le contexte de leur apostolat et de la persécution qu’ils ont subie jusqu’à la mort en vertu du décret du 3 décembre 1943 porté contre l’apostolat catholique français en Allemagne nazie, Paris, F.X. de Guibert, 1999, tome I, p. 497-511 ;
- Reimund Hass, Elisabeth Tillmann, Verfolgt und ermordet als junge Christen : 51 französische Märtyrer im Nazi-Reich / Persécutés et assassinés comme jeunes chrétiens : 51 martyrs français dans le Reich nazi, Dortmund, Katholisches Bildungswerk der Dortmunder Dekanate, 2005, p. 108-109.
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